Communication de la section locale SNEA aux professeurs du CRR de Toulouse

Objet : ISOE : Indemnité de Suivi et d’Orientation des Élèves

Chères et chers collègues,

La section SNEA du CRR souhaite porter à votre connaissance une évolution majeure relative à notre rémunération, et plus précisément notre régime indemnitaire.

Comme vous l’avez lu dans l’objet de ce message, il s’agit de l’ISOE. Celle-ci vient compléter notre traitement de base, elle existe depuis 1993.

Au 1er septembre 2023, le ministre de l’éducation nationale Gabriel Attal a mis en application son projet d’attractivité du métier d’enseignant en doublant l’ISOE, son montant annuel passant donc de 1213,56 € à 2550 €. Comme vous le savez, les enseignants artistiques dépendent des collectivités territoriales, à ce titre ils ne bénéficient pas de façon automatique des mêmes avantages que les enseignants de l’éducation nationale. La section SNEA a donc décidé d’investiguer afin d’évaluer dans quelle mesure les enseignants du CRR entraient dans le cadre de l’application de cette revalorisation.

En avril 2024, nous avons sollicité un rendez-vous auprès de la mairie, et par ailleurs nous avons consulté et analysé les textes municipaux, dont la fameuse délibération de 1993 établissant les conditions de versement de l’ISOE. Notre conviction d’être légitimes était déjà établie.

Nous avons été reçus le 10 juin 2024 par les DRH. Puis nous n’avons reçu aucune réponse jusqu’en novembre, malgré de très nombreuses relances.

Nous avons été reçus une deuxième fois le 10 décembre, et au cours de cet entretien il nous a été dit par les élus et les DRH que, contrairement à ce que nous pensions, cette revalorisation ne nous était pas due. Ils se sont engagés à nous fournir un écrit de leur lecture juridique avant fin décembre, mais le 20 janvier nous n’avions toujours rien reçu alors nous avons relancé. Puis nouvelle relance le 3 février.

Pendant 10 mois, nous avons mené cette action, dans une ambiance de mépris total de nos interlocuteurs (élus et DRH), et d’indifférence notoire d’une bonne partie de l’équipe enseignante, laquelle s’est traduite par une grande affluence lors de la réunion d’information du mardi 21 janvier, ou encore par des questions aussi stupéfiantes que « mais à quoi ça sert le syndicat ? »

Et puis hier, mardi 11 février, le DRH m’a téléphoné et m’a annoncé qu’ils s’étaient trompés, et qu’en réalité nous avions raison.

Concrètement :

• Chaque enseignant va recevoir un arrêté individuel entérinant cette revalorisation.
• La paie d’avril sera agrémentée du rattrapage des sommes relatives à l’ISOE non versées depuis le 1er septembre 2023 (soit 20 mois), puis à partir de mai, le montant de l’ISOE représentera le double de ce que l’on perçoit pour l’instant.

Sans doute dans les semaines à venir, certains tenteront de s’attribuer les lauriers de cette victoire. Inutile de remercier les décideurs : il ne s’agit pas d’une faveur, mais simplement d’une mise en conformité avec leurs engagements (la dernière délibération datant de 2016, donc de l’équipe actuelle).

Cette avancée majeure n’a été possible que grâce à l’action de la section syndicale : sa capacité à aller chercher les textes municipaux et à les analyser, sa démarche de prise de rendez-vous, sa persévérance au fil des longs mois de silence et de mépris, la force et la dignité qu’elle a su opposer à la condescendance de ses interlocuteurs.

Cette avancée majeure n’a été possible que grâce à l’action de la section syndicale : sa capacité à aller chercher les textes municipaux et à les analyser, sa démarche de prise de rendez-vous, sa persévérance au fil des longs mois de silence et de mépris, la force et la dignité qu’elle a su opposer à la condescendance de ses interlocuteurs.

Tout cela dans le bénévolat total : financier, bien sûr, mais surtout en termes d’énergie et de temps (avec par exemple le rendez-vous du 10 décembre placé un mercredi à 16h30, donc cours annulés, pas de remplacement, etc.)

Tout cela afin que chacun(e) de vous puisse bénéficier d’une revalorisation financière qui n’est certes pas mirobolante, mais qui constitue le maximum légal auquel nous avons droit, et qui concrétise une forme de reconnaissance de notre métier.

Nous espérons que tous ceux qui posent encore la question « à quoi ça sert le syndicat ? » cesseront désormais de la poser.

Nous espérons également que l’ensemble de l’équipe prend conscience de la force du collectif, et qu’elle sera prête à se mobiliser dans les semaines à venir, en fonction des mesures d’austérité budgétaires entérinées par la municipalité. Nous avons la possibilité de nous opposer à tout cela, si nous le faisons ensemble, d’une même voix.

Merci de votre attention.

Cordialement

Pour le Snea -CRR,

Alexia Rütschlé